Notre ami Michel Gutknecht nous a quittés le mardi 22 décembre après une période difficile et de souffrances.
Nos pensées émues vont bien sûr d’abord vers Rosita et Patrick qui perdent un Mari et un Père.
Ceux qui connaissaient le mieux notre ami le savent bien, Michel présentait deux faces, l’une souvent un peu rugueuse et directe – avec sa grosse voix et ses expressions trahissant le vrai Carougeois (d’adoption), ses fameux « courriers du lecteur » ou encore ses questions « directes », parfois, après nos conférences. Tous ces moments où Michel apparaissait très « entier et rigide ». Parmi les rotariens proches, la deuxième face de Michel – peut-être moins connue ou moins visible – révélait une très grande générosité. Michel s’est souvent investi énormément pour aider des personnes en difficulté - et soutenir, lancer des jeunes en début de carrière (Philippe Eberhardt, par exemple, peut en témoigner) – un Michel 100% engagé de manière désintéressée – un très grand cœur bien caché derrière une carapace qui possédait aussi ses fragilités – une facette que beaucoup ont eu la chance de découvrir.
Certains ont aussi côtoyé Michel professionnellement. J’ai le souvenir précis d’un lunch où Michel me demandant, il y a une quinzaine d’année, « Mais que fait l’Université de Genève? Il n’y en a que pour l’EPFL ! Et derrière le rideau de fumée lausannois, pas grand-chose, il faut vous bouger… » - des échanges qui ont conduit à une longue collaboration entre la Faculté des sciences, Michel et Jean-Fred - avec qui je co-signe ce texte. Une collaboration qui a permis de mettre en valeur certaines activités de la Faculté et surtout de changer la mentalité de beaucoup – amenant de nombreux chercheurs à partager leurs travaux. L’énergie sans faille et la détermination de Michel n’ont pas été de trop.
Nous avons aussi le souvenir de Michel, souvent engagé dans nos actions des « Jardins de Montbrillant », - un souvenir parmi d’autres : les rires autour des 15 kilos de mayonnaise préparés chez Claude pour une salade russe, puis le sourire de tous et de Michel autour d’une table préparée par Claude pour remonter le moral des troupes.
Beaux souvenirs également de Michel – très engagé avec son fils Patrick dans la recherche de mobilier et objets d’arts décoratifs du 20ème siècle, des cannes anciennes et des photographies. Beaucoup se souviendront de l’exceptionnelle exposition de photos de Jean-Baptiste Huynh dans la boutique de son fils Patrick dans la Vielle ville où les portraits saisissants de ce photographe de génie – qui apparaît tout jeune auprès de Catherine Deneuve dans le film Indochine – en ont bouleversé plus d’un. Des moments où le visiteur pouvait voir Michel vibrer et découvrir l’étendue de ses connaissances dans ces domaines artistiques.
Michel est parti comme notre ami Jean Vaucher - à deux jours d’intervalle – fermant tristement les volets d’une année 2020 maudite.
Toutes les pensées du Club et de tous nos membres sont pour Rosita, sa femme, Patrick, son fils et Axel, son petit-fils qui se trouvent aujourd’hui devant le très grand vide que laisse le départ d’un être lumineux, chaleureux et entreprenant.
Jean-Fred Bourquin et Jean-Marc Triscone
