Mon Cher Jean
Je me permets de t’adresser ce message et de te parler au présent, car tu es parti mais je n’arrive pas à concevoir que tu ne reviendras pas.
Peut-être parce que tu resteras toujours dans nos pensées, et qu’à la fin de chaque repas au Beau-Rivage, lorsqu’ils pourront enfin reprendre, je suis sûr que je te verrai demander aux Sages de notre club s’ils prendront encore un café avec toi avant de retourner vaquer à leurs occupations.
Tu m’as permis ce privilège d’entrer au Rotary en me faisant l’honneur d’être mon parrain et je t’en remercie. Je viens de déjeuner avec Jean-Pierre Etter, mon deuxième parrain et nous avons évoqué tous les deux ton perpétuel intérêt pour tous ceux que tu côtoies et tout ce qui t’entoure, ta vivacité d’esprit, et, ce qui m’a toujours marqué, ta capacité à comprendre les propos d’un conférencier en prenant le recul nécessaire pour poser les questions pertinentes montrant que tu as non seulement tout compris, mais que tu es capable d’aller plus loin dans son propos que l’orateur lui-même.
A mon arrivée au Club il y a plus de vingt ans nous étions des connaissances. Nous sommes devenus des amis, et j’en suis fier. Merci pour tout ce que tu m’as apporté, ton sourire, ta chaleur humaine, ta gentillesse, ton cœur sur la main, et ton soutien dans les mauvais moments. Un vrai rotarien !
Garde ce petit sourire, et ta formule « Ben voilà quoi… » quand tu veux mettre fin à une discussion et que tu estimes qu’il n’y a rien à ajouter. C’est d’ailleurs celle que tu as utilisée quand nous nous sommes vus la veille de ton départ.
Je garde un lumineux souvenir de tous ces voyages que nous avons partagés avec nos amis du club, de ton humour perpétuel dans toutes les circonstances et de ta façon toujours positive de réagir quand les circonstances ne sont pas ce qu’elles devraient être.
Tu es un excellent cuisinier, et je t’ai déjà dit que ton foie gras au torchon ou ton filet de bœuf cuisson lente (technique que tu m’as apprise) sont des merveilles. Ce talent culinaire, tu l’as régulièrement mis en œuvre lors de la préparation des repas pour les plus démunis, que ce soit à Plainpalais accueil et plus récemment aux Jardins de Montbrillant. Ton dévouement pour les autres est perpétuel, et on ne compte plus les actions du club auxquelles tu as participé, en particulier le monitorat de jeunes en difficulté.
Tu es un rotarien exceptionnel Jean. Nous sommes en pensées avec Jeannine ton épouse et tes enfants Benoît et Gabriel.
Nous t’aimons tous…
Jean de Saugy