editorial par Jean-Marc Triscone, président 2008-2009

Chers Amis,
Je regarde la date, 21 juin 2009, dans quelques jours nous voguerons sur le Lac pour la passation de pouvoir. Une année déjà. La soirée du 24 juin 2008 aux confins de Satigny me semble si proche. Une année « aux commandes » de Genève-Lac, une année si vite écoulée. Comme chaque fin de mandat, on est tenté de faire le bilan, d’analyser les résultats, de faire son autocritique ou de philosopher sur le futur et, pourquoi pas, de donner quelques conseils aux futurs capitaines du vaisseau Genève-Lac. On pourrait donc revenir sur cette année 2008-2009 avec la sortie d’été chez Caroline et Maxime Morand, la sortie du 25ème dans le Jura, nos nombreuses sorties culturelles du mercredi avec nos amis Jean-Fred Bourquin et Jean Terrier, l’Escalade chez Claude Legras, les conférences scientifiques (on gardera en tête les prestations de Pierre Spierer, Michel Mayor et du phénoménal Kurt Hostettmann), nos actions Montbrillant, Polio+, et le Cube de verre, les sorties tram-fondue et salon de l’auto, la sortie de ski ou la visite du PhysiScope, de même que notre voyage au Sud, de la Durance aux fontaines de Marseille, tant de souvenirs qui s’évanouissent dans la brume de ce premier matin d’été.
Il n’y aura pas de bilan, pas de philosophie, pas de conseils, mais plutôt une réflexion sur une question qui m’a été plusieurs fois adressée ces dernières semaines : es-tu soulagé de voir la fin de cette année de présidence ? Cette question m’a laissé perplexe et la réponse grommelée, une sorte de ni oui ni non, n’a pas dû beaucoup renseigner l’ami rotarien interrogateur. Pourtant, comme pour chacun d’entre nous, une « charge » de moins devrait me réjouir, libérant du temps pour s’investir dans d’autres domaines de la vie professionnelle ou familiale. La réponse n’est cependant pas si simple. La réalité est là : piloter le navire Genève-Lac une année, l’immerger, le temps d’un lunch, dans les défis de la science, le balader dans les vallées du Jura, dans les expositions et sites archéologiques du canton, ou de la terrasse ensoleillée des Morand aux petites rues détrempées de Cassis ne fût jamais une corvée mais un vrai bonheur. Pourquoi prendre un tel plaisir à organiser et vivre cette année rotarienne ? Les éléments d’une réponse peut-être simple s’éclairent avec le déplacement fait avec notre ami Jean Vaucher à la passation de pouvoir du District. Une salle en fait assez agréable à Aarberg, de la musique, des rotariennes et rotariens mais au fond un certain vide dans cette cérémonie et les discours con-ventionnels. Ce déplacement m’a peut-être fait comprendre la vraie raison du plaisir éprouvé cette année. C’est une évidence, le plaisir vient simplement du fait que l’on travaille pour un Club qu’on aime. Pour des membres avec lesquels des amitiés vraies et profondes se sont liées et se lient. C’est la magie du Rotary, réussir à mélanger des caractères et des professions, générer des rencontres et des amitiés improbables, unir pour progresser ensemble et donner un peu de nous pour faire avancer des causes qui nous tiennent à coeur. Le Rotary Genève-Lac, c’est vous, c’est nous, ce sont ces liens qui font que nous avons du plaisir à être ensemble, à faire quelque chose ensemble. Cette qualité de relation et d’amitié est à travailler pour conserver cette force qui nous différencie peut-être d’autres clubs ou de réunions quelconques, parfois « anonymes ». Le Club est dans de bonnes mains avec notre nouveau Président Christophe Ricard qui a de l’énergie à revendre, beaucoup d’idées et qui a déjà lancé plusieurs actions, la Terrasse du Troc, Partage, ou le Cube de verre. Notre nouveau Président a toutes les qualités requises, il saura garder le cap et développer notre Club. Je suis certain que Candice et lui auront autant de plaisir que Paola et moi à s’investir pour notre Club.
Je pose la plume, j’arrête de taper sur mon clavier, une évidence, avant de rendre la casquette de capitaine de Genève-Lac, le coeur se serre.