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Rotary Club
Genève Lac

Rotary-Club Genève-Lac Nº 222 - juin 2011

16 juillet 2011

editorial par Jean-Fred Bourquin, président 2010-2011

Le temps est venu de quitter la canopée rotarienne. Vue large sur les êtres qui peuplent les arbres alentour et sur leurs comportements collectifs une fois par semaine, exceptionnels en d’autres circonstances.
Point d’observation unique des qualités humaines, lieu de convergence de propositions, de divergences et d’interrogations, une présidence ressemble à une cabane dans les arbres. L’occupant l’aménage en fonction ce qu’il pense être le mieux pour tous, tente d’agir tout en considérant la vie de la petite collectivité qu’il doit animer.
Dans les ramures de notre chêne rotarien-lacustre, des chefs et cadres d’entreprises et d’organisations révèlent des comportements humains originaux. Malgré les années de responsabilités et d’expériences qui endurcissent le cuir, pointent chez eux un savant dosage d’idéalisme, de refus d’un certain conformisme, de désir d’épanouissement et de goût de liberté. En écho, me reviennent le film, « le Cercle des poètes disparus » et l’interrogation d’Edgar Morin : « Que faisons-nous pour vivre de manière poétique ? »
Le programme était tout tracé. D’une part, reprendre les conclusions provisoires des délibérations du 25ème anniversaire du club et conduire le plus loin possible leur concrétisation. D’autre part, écouter les conseils et propositions des membres fondateurs et, à leur invite, se replonger dans les textes rotariens afin de recentrer l’esprit, les actions et rituels du club tout en leur apportant un souffle nouveau. L’enjeu s’est révélé passionnant.
L’année fut riche en rencontres et en découvertes de belles personnalités au sein de notre club. Les quelques efforts consentis sont largement récompensés.
L’expérience de ces douze mois m’a confirmé qu’un président doit rassembler les membres, favoriser les rencontres, susciter et accueillir les idées et les aider à se développer, participer à l’ouverture du club sur d’autres pratiques et problématiques. On attend de lui un rituel, des surprises, du lien, des échanges fructueux. Heureusement, des membres mettent efficacement leurs talents à disposition. Les étonnements sont nombreux !
Au fronton de notre club, un terme se détache : la qualité. Celle des personnalités réunies, des rapports humains, des réflexions et actions conduites. Un souci et un engagement auxquels participent la plupart des membres. Cette notion cardinale enracine notre appartenance au club. Les Rotariens ne constitueraient-ils pas dès lors une élite ? Non pas une caste qui s’auto proclame et se valorise au détriment des autres, mais un ensemble de
personnes responsables (au sens de répondre devant les autres) qui ont le souci de la communauté, cultivent l’exigence de probité, de compétences et de valeurs, qui acquièrent et mettent à la disposition de la collectivité leurs talents et expertises.
Les actions de soutien, les conférenciers qui viennent nous enrichir de leurs expériences et savoirs, les sorties variées que nous partageons, les débats qui nous animent parfois, les principes que nous partageons sont autant de dimensions concrètes qui participent à cette recherche de qualité.
Je serai toujours fasciné par la diversité des profils qui composent notre club et la capacité que nous avons de développer des relations amicales et de nous retrouver, les manches retroussées, engagés en faveur d’un projet ou au service de personnes maltraitées par la vie.
L’expérience de la présidence m’a invité à mesurer encore plus profondément combien les possibilités de participer, de proche ou de loin, aux activités du club renforcent les interdépendances des membres et combien les valeurs partagées confèrent un sens à notre engagement dans la cité, dans la région et dans le monde, au-delà des appartenances confessionnelles, politiques et culturelles. Une manière, de nous préparer à ce que Jeremy Rifkin appelle « une conscience biosphérique et ses conséquences sur notre manière d’appréhender différemment la société, l’économie ou l‘environnement » (« Une nouvelle conscience pour une monde en crise »).
Tous fortement assignés dans nos entreprises et organisations, impliqués dans des programmes et habités par nos familles, nous trouvons l’énergie de participer, d’une manière ou d’une autre, aux actions de notre club.
Je remercie tous ceux et, dorénavant toutes celles, qui ont participé aux activités, réunions et réflexions durant ces douze mois. Non, ils n’ont pas passé rapidement. Juste au bon rythme.
Mesdames, Messieurs, je vous tire mon chapeau !
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